Une restructuration globale qui passe par des suppressions de postes

Selon des sources syndicales qui l'ont indiqué à l'AFP, cet accord comprend la suppressions de postes dans les rayons multimédia et bijouterie mais aussi des réductions de personnels dans 46 hypermarchés et des départs en congé de fin de carrière. La direction maintient que 'le nombre de postes supprimés reste bien fixé à 1230', comme annoncé en mars, et insiste sur le fait que les 3.000 départs évoqués constituent un 'plafond'. Pour être validé,  cet accord de rupture conventionnelle collective doit être signé par les syndicats majoritaires de l'entreprise. Ces derniers ont accueilli diversement la nouvelle. Si FO, premier syndicat du groupe, s'est déclaré globalement satisfait, la CGT et la CFDT ont exprimé leur méfiance et leurs craintes.

Un vaste plan de transformation à venir

En dépit de résultats 2018 que le PDG de CarrefourAlexandre Bompard avaient déclarés 'solides et encourageants', accusant pourtant une perte nette de 561 millions d'euros, le groupe peine à faire face à la concurrence du commerce en ligne. Cet accord de rupture conventionnelle collective s'inscrit donc dans le 'plan de transformation' annoncé par le dirigeant en 2017. Une stratégie de transformation dont les objectifs avaient été revus à la hausse lors de la publication des résultats fin février, le plan d'économies passant de 2 milliards à 2,8 milliards. Les discussions entre la direction et les syndicats vont se poursuivre et cet accord sera proposé à la signature dès le 15 mai pour une application possible dès septembre.