Changement de fonctions

Carlos Ghosn a annoncé ce matin qu'à partir de 1er avril 2017, il ne serait plus président-directeur général de Nissan, après 16 ans passés aux plus hautes fonctions du groupe japonais. Il en demeurera toutefois président, mais sans détenir la direction exécutive cette fois-ci. Cette dernière sera l'apanage de l'autre co-PDG du constructeur automobile nippon, Hiroto Saikawa, un fidèle du patron franco-brésilien de Renault, Nissan et Mitsubishi.

Cette décision, mûrie de longue date, avait été gardée secrète dans les hautes sphères du siège de Yokohama, mais elle était arrêtée en fait depuis que la décision de Nissan d'investir dans Mitsubishi avait été prise. « Ce changement programmé va me permettre de consacrer plus de temps et d'énergie pour gérer l'évolution stratégique et opérationnelle de l'alliance ainsi que son expansion, afin de garantir que tous les membres profitent de l'avantage compétitif d'échelle qu'elle procure », a indiqué ce matin Carlos Ghosn dans un communiqué de presse.

Des chantiers ambitieux chez Renault et Mitsubishi

L'emblématique patron du constructeur automobile français Renault a en effet des objectifs précis pour les deux autres constructeurs automobiles sur lesquels il va exercer sa tutelle. Pour ce qui est de Renault, il s'agira avant tout de refonder pour l'avenir la relation avec l'État français, toujours actionnaire de la marque au losange, et qui représente 26 % des droits de vote de Renault, Renault qui possède par ailleurs à lui seul 43 % de Nissan. Les tensions récentes et les équilibres actuels ne sont, on le sait, pas du tout du goût de Carlos Ghosn.

En ce qui concerne Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn va devoir piloter un immense et difficile chantier de restructuration, en tous points similaire à celui qu'il avait mené durant le début des années 2000 chez Nissan, quand la survie du constructeur automobile nippon était en jeu.