Carlos Ghosn porte plainte au Japon

Carlos Ghosn porte plainte au Japon

Ce matin, le PDG du groupe Renault, Carlos Ghosn, a déposé une plainte au Japon pour protester contre son maintien en détention.

Publié le 11-12-2018 par Bertrand Dampierre

Noël en prison

 

Ces dernières semaines, les annonces s'enchaînent du côté du constructeur automobile Renault-Nissan, avec aujourd'hui la contre-attaque de son PDG Carlos Ghosn, inculpé hier par le parquet de Tokyo pour malversations financières. Ce mardi 11 décembre, l'agence de presse japonaise Kyodo rapporte que le patron de Renault a déposé une plainte auprès du tribunal de district de Tokyo pour contester la décision du parquet de le maintenir en détention jusqu'au 20 décembre prochain.

C'est le 19 novembre dernier que Carlos Ghosn avait été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir dissimulé près de 38 millions d'euros aux autorités boursières entre 2010 et 2015. Hier, la garde à vue de l'homme d'affaires a été prolongée. La justice japonaise le soupçonne en effet désormais d'avoir également menti sur ses revenus entre 2015 et 2018, pour un montant estimé à 31 millions d'euros. Alors que cette garde à vue pourrait durer jusqu'à 22 jours supplémentaires, le patron de Renault risque donc de passer Noël en prison cette année.

 

Un avenir très flou

 

Si l'avocat de Carlos Ghosn n'a pour le moment pas tenu à prendre la parole, il en va de même du côté de la direction du constructeur automobile français, qui doit pourtant présenter cette semaine les résultats d'une enquête interne menée sur son PDG. Pour le moment, Renault reste sur sa position, à savoir qu'« en l'absence de quelconque élément, et afin de préserver la présomption d'innocence qui prévaut en droit français, monsieur Ghosn demeure président du conseil d'administration et directeur général du groupe Renault ». La confiance reste de mise, donc.

Mais du côté des salariés du groupe Renault, l'affaire semble plus compliquée à gérer, à cause d'un flou qui les inquiète au sujet de leur avenir. Ce sont particulièrement les rapports avec le groupe japonais Nissan qui les préoccupent. Fusion ou divorce, les nouvelles concernant les relations entre les deux groupes automobiles s'enchaînent et se contredisent.

Il faudra vraisemblablement attendre les résultats de l'enquête interne menée par Renault pour en savoir plus sur l'avenir, pour toutes les parties concernées.

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