Une libération sous caution

En ce jeudi 20 décembre, Carlos Ghosn pourrait vivre ses dernières heures en détention, au moins pour le moment. Alors que son successeur devait être désigné au sein du groupe japonais Nissan Motor en début de semaine, on a appris ce matin que les autorités de Tokyo ont décidé de ne pas prolonger la détention du PDG de Renault, en dépit d'une demande du parquet de Tokyo.

Pour rappel, l'homme d'affaires avait été arrêté le 19 novembre dernier, soupçonné d'avoir menti sur ses salaires perçus entre 2010 et 2015 en tant que PDG de l'alliance Renault-Nissan et d'avoir utilisé des fonds de Nissan à des fins personnelles. Sa détention avait été prolongée de 10 jours le 10 décembre, ce qui signifie que Carlos Ghosn pourrait être remis en liberté dès demain, sous caution. Tout dépend du parquet de Tokyo, qui peut encore faire appel de la décision rendue.

Une affaire loin d'être finie

Le fait que Carlos Ghosn retrouve la liberté temporairement ne signifie pas pour autant qu'il ne sera pas mis en examen une seconde fois, pour des malversations financières qui datent de 2015 à 2018 cette fois. L'enquête est toujours en cours.

En attendant qu'elle avance, Renault comme Nissan sont actuellement en recherche d'un remplaçant, puisque Carlos Ghosn ne pourrait vraisemblablement pas reprendre son poste comme avant. Du côté de la marque au losange, c'est Jean-Dominique Senard, patron de Michelin, qui pourrait prendre la relève, selon Le Figaro.

En marge de cela, le constructeur automobile français a annoncé ce matin avoir pris une participation « significative » dans JMEV, une entreprise chinoise spécialisée dans les véhicules électriques, pour un montant qui n'a pas été dévoilé. Pour Renault, l'ambition est de se renforcer sur le marché « en croissance et à fort potentiel » de la voiture électrique en Chine, à l'heure où le pays vend déjà la moitié des véhicules électriques dans le monde. La finalisation de l'opération devrait avoir lieu en 2019.