Canal+ va investir 190 millions d'euros dans le cinéma français

Canal+ va investir 190 millions d'euros dans le cinéma français

Les films sortis au cinéma pourront désormais être diffusés sur Canal+ 6 mois après leur sortie.

Publié le 03-12-2021 par Esther Buitekant

Un accord de trois ans renouvelables


Après d'âpres négociations, Canal+ et les représentants du cinéma français (le Blic, le Bloc et l'ARP) sont enfin tombés d'accord. La filiale de Vivendi s'engage à verser 190 millions d'euros par an à l'industrie du cinéma français pour une période de trois années renouvelables, en vue d'une diffusion sur Canal+ et Ciné+, sans compter les investissements de Studio Canal. Il s'agit ici d'une somme forfaitaire et non d'un montant calculé en fonction du chiffre d'affaires de Canal+. 'Le calcul sur les assiettes devenait de plus en plus problématique. Le forfait permet d'avoir de la visibilité et de la lisibilité', explique dans le Monde Mathieu Debusschère, délégué général de la société civile des Auteurs réalisateurs. 'Canal, pour pérenniser son modèle, sera présent à la fois côté production avec une clause de diversité intéressante pour des films à budget de moins de 4 millions d'euros et côté exposition des films aussi bien sur la chaîne principale que sur Ciné +.', ajoute-t-il.


Canal+ veut se positionner face aux géants du streaming


Selon les termes de cet accord, la fenêtre de diffusion d'un film sorti en salles sur la chaîne cryptée et sur le site myCanal est désormais de six mois, au lieu de huit auparavant. Il prévoit également des droits exclusifs pour Canal+ de neuf mois minimum, et jusqu'à seize mois pour certains  films, avec la seconde fenêtre de diffusion. Les dirigeants du groupe Canal + précisent dans un communiqué qu'ils souhaitent que "cet accord entre en vigueur le plus vite possible et sécurise de façon pérenne le financement de la filière.' Canal+ entend également peser dans les négociations relatives à la chronologie des médias. Les géants américains du streaming que sont Netflix, Disney+ et Amazon Prime Vidéo veulent obtenir une fenêtre de diffusion plus intéressante, compte tenu de la nouvelle directive sur les services de médias audiovisuels (SMA) qui les oblige à investir 25 % de leur

chiffre d'affaires dans la production française.

 

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