Câbles sous-marins : quand l'Etat français brouille la stratégie de Nokia

ASN

Nokia et l'État français se livrent une guerre discrète mais sans concession sur une opération de cession de la division de câbles sous-marins du groupe télécoms finlandais.

Publié le 04-04-2018 par Michel Cabirol et Pierre Manière

C'est l'un des dossiers les plus explosifs du moment où s'entrechoquent la souveraineté de la France et les intérêts d'un puissant groupe étranger. Un dossier où tout ou presque se passe dans les coulisses et où, de fait, très peu de bulles remontent encore à la surface. De quoi parle-t-on ? Alors que Nokia discute avec plusieurs mois d'une cession de sa division de câbles sous-marins (Alcatel Submarine Networks) valorisée autour de 800 millions d'euros, l'État français livre au groupe de télécoms finlandais une guerre discrète mais sans concession sur cette opération. Les offres reçues par Nokia concernent plutôt l'ensemble du périmètre d'Alcatel Submarine Networks (ASN) plutôt que celle d'une sous-partie de la partie électronique d'ASN.

"Nous attendons actuellement une offre qui nous permette de considérer que la société sera pérenne, avait expliqué fin décembre Thierry Boisnon lors de son audition à l'Assemblée nationale. Nous ne voulons pas nous séparer à tout prix de cette entité. La démarche, depuis le deuxième trimestre, est en tout cas de chercher un acheteur".

Pour la France, il n'est pas question que Nokia cède à n'importe qui ces activités héritées du rachat du franco-américain Alcatel-Lucent, explique-t-on à La Tribune. Car les câbles sous-marins, un actif au coeur des flux de communications mondiaux, constituent un véritable enjeu stratégique pour les États, dont la France. Numéro un mondial du secteur, ASN est d'ailleurs un opérateur d'importance vitale (OIV) au

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