Budget défense: Bercy dispose d'une arme de dissuasion massive

Interrogations sur les visees "gestionnaires" de parly

Selon le député Les Républicains François Cornut-Gentille, l'article 14 "gèle le reste à payer pour les années à venir au montant de celui de 2017", soit environ 50 milliards pour le ministère des Armées, dont 35 milliards pour le seul programme 146 (Équipement).

Publié le 07-11-2017 par Michel Cabirol

Pour Bercy, l'article 14 du projet de loi de programmation des finances publiques est une arme de dissuasion massive. Et c'est le député Les Républicains François Cornut-Gentille, rapporteur spécial sur le budget des Armées (préparation de l'avenir), qui a révélé lors de la discussion budgétaire la semaine dernière la portée "insidieuse" de cet article, qui pourrait être fatal à bon nombre d'équipements militaires... si jamais le ministre chargé des Finances, Gérald Darmanin venait à prendre un décret d'annulation.

L'article 14 "gèle le reste à payer pour les années à venir au montant de celui de 2017, soit environ 100 milliards pour l'État (50 milliards pour le ministère des Armées dont 35 milliards pour le seul programme 146)", a expliqué François Cornut-Gentille

"Dans ces conditions, la modernisation des équipements militaires au coeur de la prochaine loi de programmation militaire risque d'être sérieusement mise à mal, a fait observer le député Les Républicains. En effet, les équipements militaires obéissent à une logique pluriannuelle incompatible avec le couperet de l'article 14".

Florence Parly extrêmement attentive

Interrogée jeudi dernier lors de la discussion budgétaire sur la portée de l'article 14, la ministre des Armées Florence Parly a tenu à rassurer les armées en expliquant que "cet article vise à assurer un maintien des engagements de l'État au niveau constaté". Pour autant, a-t-elle précisé, "Il est évident que si cet article devait être appliqué de manière

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