Budget 2023 : ce qui est prévu, ce qui est exclu, ce qui est en suspens

Gabriel Attal ministre des Comptes publics

Le gouvernement doit présenter ce lundi le budget 2023 en conseil des ministres après les derniers arbitrages tranchés ce week-end. Entre le bouclier tarifaire, la taxe sur les superprofits et l'épineuse réforme des retraites, les débats promettent d'être explosifs à quelques jours de la rentrée parlementaire prévue le 3 octobre prochain. À la veille de cette présentation à Bercy, La Tribune a passé au scalpel les mesures emblématiques qui doivent figurer dans le PLF 2023, celles qui devraient en être écartées et les mesures en suspens.

Publié le 24-09-2022 par Fanny Guinochet et Grégoire Normand

Ce qui sera dans le budget

Le bouclier tarifaire

Face à l'envolée des prix, le gouvernement a décidé de prolonger le bouclier tarifaire au-delà du 31 décembre. « Le bouclier tarifaire sera maintenu pour amortir le choc », a expliqué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire lors d'une récente réunion avec des journalistes. L'augmentation des factures de gaz et d'électricité sera limitée à 15% a par la suite précisé la Première ministre Elisabeth Borne. Sur le plan budgétaire, le coût brut pour l'Etat est estimé à 45 milliards d'euros dont 11 milliards pour le gaz et 34 milliards d'euros pour l'électricité.

Mais Bercy espère soustraire une manne de 29 milliards d'euros à cette somme récupérés sur les entreprises du secteur des énergies renouvelables. Le coût de ce bouclier représenterait une dépense nette de 16 milliards d'euros selon Bercy, grâce un mécanisme reposant sur le donnant-donnant. Pour résumer, quand le prix de marché est inférieur au prix de rachat garanti par l'Etat, des compensations sont versées aux sociétés. Inversement, lorsque les prix de marché sont supérieurs au prix de rachat, ce sont les opérateurs qui redonnent des recettes à l'Etat. « On peut penser à des solutions de court terme mais il va falloir investir pour s'adapter au changement climatique », a jugé l'économiste et directeur de l'institut pour le climat (I4C) Benoît Légué lors d'un point presse ce vendredi 23 septembre. « C'est un pansement pour répondre à l'urgence. On paie notre retard et notre

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