Bruxelles accuse officiellement Google d'abus de position dominante

Bruxelles accuse officiellement Google d'abus de position dominante

La Commission Européenne a adressé à Google une « lettre de griefs », lui demandant expressément de rompre avec ses pratiques anticoncurrentielles.

Publié le 15-04-2015 par Laurent Baquista

Mise en accusation officielle

 

Après de nombreuses tentatives d'arrangement amiable, Google France, ainsi que toutes les autres filiales européennes de la firme de Mountain View, vont recevoir de la part de la Commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager une « communication de griefs », autrement dit une mise en cause officielle pour pratiques anticoncurrentielles et abus de position dominante.

Ces derniers jours, le Sénat français avait également préparé un amendement dans le cadre de la Loi Macron sur le même sujet. Le Congrès des Etats-Unis a de son côté lancé une enquête, toujours sur le quasi-monopole que Google exerce sur les recherches sur Internet et sa façon de privilégier ses produits et ses services dans les résultats donnés par le moteur. C'est donc à une levée de boucliers planétaire que l'on assiste contre le géant du web.

 

 

Privilège accordé à soi

 

A l'origine du contentieux, une trentaine de plaintes déposées par des entreprises, petites ou grandes, qui estiment que Google privilégie dans les résultats des requêtes ses propres services, au détriment des leurs. Ce qui constitue à la fois une entorse à la législation sur la concurrence, mais pénalise aussi les solutions innovantes développées par certaines start-ups, et, au final, nuit aussi au consommateur.

Google risque une amende s'élevant à 10% de son chiffre d'affaires mondial, soit presque 6 milliards d'euros. La multinationale dispose de deux mois pour fournir des arguments contraires, mais il se pourrait bien que, afin d'éviter une crise de son image, Google choisisse un accord amiable, et apporte des correctifs à la situation actuelle.

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