La compagnie revient de loin ...

« Premier employeur de marins français, fleuron de notre économie, la Brittany Ferries est aujourd'hui en danger grave et imminent ! ». C'est en ces termes qu'en avril 21, un collectif de personnalités - dont Erik Orsenna et Olivier de Kersauzon - envoyaient un message de détresse via une tribune publiée dans Le Monde. La compagnie maritime, basée à Roscoff (Finistère) qui avait effectué sa première traversée le 2 janvier 1973, au lendemain de l'adhésion de la Grande-Bretagne à la Communauté économique européenne (CEE) n'avait cessé de se développer depuis.... Jusqu'à être percutée de plein fouet par deux vagues successives : celles du Brexit et de la crise sanitaire. L'Etat débloquait alors en 2021, une aide exceptionnelle de 45 millions d'euros, lui permettant de faire le dos rond en attendant la reprise de l'activité. C'est maintenant chose faite ! La compagnie qui avait transporté 2,27 millions de personnes en 2019 reprend des couleurs : elle a affiché 1,7 million de voyageurs l'an dernier, et annonce en ce début d'année, une augmentation des réservations de 20 % par rapport à la même période l'an dernier, « soit 125.000 passagers supplémentaires ».

Des recrutements massifs

Pour faire face à ce regain d'activité et à une saison 2023 qu'elle qualifie de « dynamique », Britanny Ferry a lancé un ambitieux programme de recrutements... 800 personnes doivent être embauchées d'içi avril : des matelots bien sûr, mais des stewards, des cuisiniers, des agents d'escale des aides mécaniciens ou encore des infirmiers supplémentaires seront aussi invités à monter à bord cette année !