Brexit: un "no deal" pourrait coûter trois fois plus cher que la Covid-19

Les échanges commerciaux entre l'UE et le Royaume-Uni seraient amputés de 110 milliards d'euros sur cinq ans. Mais d'autres conséquences viennent se greffer à une sortie sans accord du pays : nouvelle bureaucratie, tensions sur les zones de pêche, et, surtout, des règles financières potentiellement plus attractives que sur le continent.

Publié le 28-09-2020 par Clément Zampa, AFP

L'absence d'accord entre Londres et Bruxelles sur leur future relation commerciale risque d'enfoncer un peu plus profondément des économies déjà affectées par l'épidémie de coronavirus, surtout côté britannique.

L'UE et le Royaume-Uni subiraient, faute d'accord, le retour de droits de douanes avec des échanges commerciaux régis par les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Si les tarifs européens de base avec les pays tiers sont relativement bas sur de nombreux produits, ils peuvent ponctuellement être très importants: 37,5% sur les produits laitiers, 11,5% sur les vêtements, 22% sur les fourgons et les camions, 10% sur les automobiles...

L'industrie automobile européenne a estimé  qu'un "no deal" entraînerait une chute dramatique des échanges commerciaux de 110 milliards d'euros sur cinq ans (52,8 milliards d'euros pour le Royaume-Uni, 57,7 milliards d'euros pour l'UE).

L'UE et le Royaume-Uni pourraient également mettre en place des obstacles non-tarifaires au commerce, comme des quotas, des normes techniques ou sanitaires, ainsi que des textes législatifs favorisant leurs entreprises, ce qui affecterait encore un peu plus les échanges.

Lire aussi : Droits de douanes: le Royaume-Uni conclut son premier accord commercial majeur post-Brexit avec le Japon

Une bureaucratie non-européenne

Accord ou non, le départ britannique entraînera, dès le 1er janvier 2021, le retour du contrôle des marchandises aux frontières, d'un côté comme de l'autre.

Un "no deal" c

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