Brexit : Michel Barnier pose ses conditions

Barnier

A une semaine de l'invocation, par la Première ministre britannique Theresa May, de l'article 50, le négociateur en chef des Vingt-Sept met en garde contre un « hard Brexit » et pose ses conditions.

Publié le 22-03-2017 par Florence Autret, à Bruxelles

Des « files de camions à Douvres », « de très graves perturbations du trafic aérien », « une suspension de la circulation des matières nucléaires » : voilà ce qui menace à compter du 29 mars 2019 si le Royaume-Uni quitte l'Union européenne sans être arrivé à négocier un nouveau « deal », a expliqué mercredi à Bruxelles, Michel Barnier devant le Comité des Régions.

Alors Theresa May a expliqué qu'elle préférait « pas d'accord » à un « mauvais accord », le négociateur des Vingt-Sept préfère donc, lui, écarter l'alternative. « Ce scenario d'un non-accord (...) n'est pas le nôtre », a-t-il dit. Avant de se lancer dans toute négociation d'un « nouveau partenariat », il faudra trouver avec Londres un accord de principe sur trois sujets clés : les droits des personnes, le budget et les frontières, particulièrement entre l'Irlande du Nord et l'Irlande du Sud.

La garantie des droits des résidents

Quatre millions de Britanniques vivent sur le Continent et de Continentaux vivant au Royaume-Uni, a-t-il rappelé. « Notre priorité absolue sera de garantir leurs droits », qu'il s'agisse « des droits de résidence, de l'accès au marché du travail, des droits de retraite ou de sécurité sociale, ou encore de l'accès à l'éducation ». Le sujet soulève des questions juridiques d'une complexité abyssale, d'autant plus que Londres a d'emblée rejeté la juridiction de la Cour de Luxembourg.

Entre 50 et 70 milliards d'euros d'engagements

Second dossier clé : l'argent. Depuis un moment déjà, l'équipe de

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