Brexit : les constructeurs Français seront les moins impactés

Brexit

Alors que la perspective d'un "no deal" n'a jamais été autant envisagée, les constructeurs tentent d'anticiper l'impact tant d'un point de vue financier que logistique. D'après une note de Deutsche Bank, les constructeurs automobiles français pourraient subir un moindre préjudice par rapport à leurs concurrents européens.

Publié le 10-04-2019 par Nabil Bourassi

Le Brexit sera-t-il un drame pour l'industrie automobile européenne ou pas ? Les intervenants de la conférence organisée ce matin par le Comité des constructeurs français d'automobile (CCFA) n'ont pas franchi le pas d'une telle sentence, mais sans pour autant avoir sous-entendu le contraire... Bien au contraire...

L'élasticité prix va lourdement impacter le marché britannique

C'est Gaëtan Toulemonde, analyste spécialiste de l'industrie automobile chez Deutsche Bank, qui a posé le décor macroéconomique. D'après lui, le marché automobile britannique représente 17% du marché européen. L'archipel importe environ 1,8 million de voitures et en exporte 700.000. Le rétablissement des barrières douanières sans accord, le fameux No Deal, pourrait représenter quelques 5 milliards d'euros de taxes... Soit autant d'argent à répercuter dans les prix, ce qui risque de lourdement impacter le marché britannique.

Gaëtan Toulemonde rappelle que l'élasticité prix généralement retenue dans le secteur est de 1 pour 1, autrement dit, une hausse de 10% des prix fait baisser de 10% la demande. Hugues de Franclieu, chef du bureau de la politique commerciale et du soutien à l'export du ministère de l'Economie et des Finances, de son côté, a rappelé qu'en cas de "no deal" entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, les textes communautaires prévoient qu'une taxe de 10% sera instaurée à toutes les importations de voitures produites outre-Manche. Mais, les pièces d'équipementiers, elles, ne seront pas sou

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