Bras de fer entre les compagnies aériennes et les aéroports sur le maintien du gel des "slots"

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Face à l'effondremenent du trafic aérien provoquée par le Covid-19, l'Europe avait voté en mars la suspension pour l'été de la règle du "use-it-or-lose-it" sur les créneaux horaires de décollages et d'atterrissages ("slots"), laquelle permet donc aux compagnies aériennes de pouvoir annuler des vols sans perdre leurs créneaux pour l'été suivant. Les conditions d'exploitation n'étant pas revenues à la normale, les compagnies demandent la prolongation de ce moratoire pour la prochaine saison hiver. Face à la multiplication des annulations de vols, les aéroports sont contre et dénoncent les abus des compagnies, qui annuleraient leurs vols de manière tardive empêchant ainsi de réattribuer les créneaux à d'autres opérateurs. Pour permettre d'éviter le gaspillage des ressources aéroportuaires et des pratiques anticoncurrentielles, l'EUACA, l'association des gendarme européens des créneaux, préconise le maintien du moratoire mais assortie de conditions.

Publié le 15-07-2020 par Fabrice Gliszczynski

Grosses tensions entre les compagnies aériennes et les aéroports européens. Non pas sur la question du montant des redevances aéroportuaires cette fois, mais sur la reconduction ou pas cet hiver de la suspension de la règle du "use-it-or-lose-it" ("on s'en sert ou on le perd"), point clé du Règlement européen sur l'utilisation des créneaux horaires de décollage et d'atterrissage ("slots"). Mise en place pour cet été, la suspension de cette règle permet aux compagnies aériennes frappées par la crise du coronavirus de réduire leurs vols sans craindre de perdre leurs autorisations de décollage et d'atterrissage pour la prochaine saison estivale, en 2021. En effet, la règle du "use-it-or-lose-it" exige des compagnies aériennes qu'elles utilisent leurs créneaux horaires à au moins 80% de leur capacité pour qu'elles puissent les conserver la saison suivante. Cette reconduction est également appelée "droit du grand-père" dans le secteur. En cas d'utilisation moindre, les compagnies aériennes sont obligées de les restituer aux entités gestionnaires des créneaux (Cohor en France), lesquelles les réattribuent à d'autres transporteurs.

Si elle permet de donner de la visibilité aux compagnies aériennes en termes d'investissements de flotte et de personnels, cette règle a l'inconvénient, en cas de chute de trafic, d'inciter les compagnies à voler avec peu ou pas de passagers pour ne pas perdre des actifs aussi précieux et les voir distribués à des concurrents.

Un moratoire pour éviter les

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