Un plan inéluctable

Longtemps trop petit pour être compétitif, Bouygues Telecom lutte depuis des années pour se faire une place dans le marché des télécoms français. A coup d'offres limitées, puis de relation client, et de développement de la 4G, la filiale de Bouygues s'est toujours bien battue. Mais l'arrivée en 2012 de Free Mobile l'a fragilisée, la condamnant à un premier plan de sauvegarde de l'emploi de 600 personnes en 2013. Après le rachat manqué de SFR, qui lui aurait donné la taille critique nécessaire, Bouygues Telecom est encore plus vulnérable, malgré sa stratégie volontariste pour conquérir des parts de marché nouvelles.

C'est pour cette raison qu'elle procède à un vaste plan de sauvegarde de l'emploi, qui, pour en sauver 7600, doit en sacrifier 1404. Ce qui représente environ 17% de l'effectif global.

Inquiétudes syndicales

Sur ces 1404 départs, 1200 devraient être des départs volontaires. La direction espère atteindre cet objectif en proposant des conditions de départ attractives : 20 à 34 mois de salaire pour un collaborateur ayant au moins dix ans d'ancienneté, et un congé de reclassement de 12 mois. Les 204 autres départs seront des départs contraints, qui toucheront plus les fonctions supports, comme la DSI. Les emplois en contact avec les clients ne seront pas menacés.

Du côté de la direction on pense que ce plan permettra de renouer avec la compétitivité et de sortir de la crise. Mais du côté des syndicats, conscients de la situation, on craint que cette vague massive de départs ne permette plus à l'entreprise de fonctionner correctement.