Bourbon creuse ses pertes mais augmente ses marges

Bourbon creuse ses pertes mais augmente ses marges

Ce sont des résultats semestriels mitigés que Bourbon a publié hier soir. Si le groupe creuse ses pertes, il parvient aussi à augmenter ses marges.

Publié le 10-09-2015 par Guilhem Baier

Un CA en baisse à taux constants

 

Il n'est pas facile d'être un acteur parapétrolier en pleine crise de l'industrie pétrolière. La société de services à l'exploration pétrolière offshore en fait la cruelle expérience depuis plus d'un an. « La chute du prix du pétrole et l'incertitude d'un redressement des prix continueront à affecter le développement de nouveaux champs en Offshore profond et le niveau d'activités sur les champs continentaux » a expliqué le groupe parapétrolier français dans son communiqué de presse.

Cette crise se répercute directement sur les résultats du groupe Bourbon Offshore : son chiffre d'affaires semestriel s'élève à 758,8 millions d'euros, soit une hausse de 13,1 millions, exclusivement due à des taux de changes favorables. En effet, à taux de changes constants, le chiffre d'affaires de Bourbon baisse de 1,7%.

 

 

 

Les pertes augmentent

 

Le résultat opérationnel courant continue de progresser, puisque l'EBITDA ajusté augmente encore de 5,1% à 205 millions d'euros, mais le résultat net part du groupe a beaucoup déçu les observateurs et les investisseurs, car il se traduit par un déficit de 19,2 millions d'euros. Un an plus tôt, au début de la crise pétrolière, Bourbon accusait déjà 4,8 millions d'euros de pertes. Toutefois, le résultat opérationnel a progressé de 9,9%, grâce à une politique ferme de maîtrise des coûts.

Bourbon poursuit également sa politique de réduction de sa flotte, en vendant certains navires, et en en désarmant certains temporairement. Il s'agit à la fois par ce biais de réduire son endettement par des ventes, et de limiter ses coûts en désarmant. Toutefois, le groupe de services maritimes à l'industrie pétrolière a de plus en plus de difficultés à trouver des acquéreurs pour ses navires, et ne récolte donc pas tous les fruits attendus de cette politique de cession.

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