Bosch : suppression de 750 postes dans l'usine de Rodez

Bosch : suppression de 750 postes dans l'usine de Rodez

Les syndicats veulent à tout prix éviter les licenciements contraints et dénoncent la mort annoncée du site de Rodez.

Publié le 08-03-2021 par Esther Buitekant

750 emplois supprimés sur 1250


La crise du diesel et la pandémie de Covid-19 vont-ils avoir raison de l'usine Bosch de Rodez ? L'équipementier a annoncé vendredi cinq mars la suppression de 750 emplois dans son usine d'Onet-le-Château (Aveyron) près de Rodez. En 2025, l'usine ne comptera plus que 500 employés, contre 1250 aujourd'hui. Heiko Carrie, le président de Bosch France et Benelux, a présenté cette réduction des effectifs comme 'indispensable' à la survie du site. Dans un communiqué, Bosch en a détaillé les raisons, évoquant notamment une part du diesel en constante diminution.  'Ces évolutions obligent l'industrie automobile à mener des adaptations majeures, et Bosch ne fait pas exception, constate le communiqué. Le site Bosch de Rodez est directement impacté par ces défis, car il produit exclusivement des composants pour moteurs diesel.', indique le groupe. Une situation encore aggravée par la crise sanitaire qui a provoqué  'des surcapacités de production pouvant atteindre jusqu'à 20 % pèsent sur le chiffre d'affaires et le résultat'.


La direction dit vouloir éviter les départs contraints


Cette annonce a été un véritable choc pour les salariés et les syndicats. 'On s'attendait à une réduction d'effectif, mais pas de cette hauteur', a déclaré Pascal Raffanel, délégué syndical CFE-CGC. "Nous sommes en colère. Indirectement, ils nous annoncent la fin du site. Pour sauver le site à moyen terme, il faudrait des investissements, mais il n'y a rien", a réagi Vanessa Negre, secrétaire CGT, syndicat majoritaire chez Bosch à Rodez. La direction du groupe a tenté de se montrer rassurante. 'Nous avons la volonté forte d'éviter les licenciements. Nous privilégierons les départs volontaires, les préretraites et nous travaillerons avec la ville et la région à une convention de revitalisation pour développer des projets.' a affirmé Heiko Carrié.  'La fermeture pure et simple était une des options très sérieuses sur la table. On a pu l'éviter.', a-t-il ajouté.

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