Bolloré se renforce encore dans Vivendi

Bolloré se renforce encore dans Vivendi

Le groupe Bolloré vient d'annoncer à l'AMF avoir franchi le seuil de 15% du capital de Vivendi, suite à l'opération d'annulation d'actions auto-détenues, décidée vendredi dernier par le Directoire du groupe de médias et de divertissements.

Publié le 21-06-2016 par Laurent Baquista

Franchissement de seuil

 

Bolloré a adressé hier soir, après clôture de la Bourse de Paris, une lettre à l'Autorité des Marchés Financiers, afin de l'avertir d'un franchissement de seuil dans le capital de Vivendi. Bolloré détient donc désormais 15,33% du capital du groupe français de médias et de divertissements, contre seulement 14,35% auparavant.

Ce franchissement de seuil est en fait automatique, et résulte d'une décision prise vendredi soir par le Directoire de Vivendi, présidé par Vincent Bolloré en personne.

En effet, le Directoire de Vivendi a décidé en fin de semaine dernière de procéder « à l'annulation de 86 874 701 actions auto-détenues, soit 6,35 % du capital social ». Cette décision était conforme à la résolution votée lors de l'Assemblée générale du 21 avril dernier. Mais elle a des conséquences évidentes : elle redimensionne le capital de Vivendi, et redistribue donc aussi les cartes entre les actionnaires, ce dont profite au premier chef le Groupe Bolloré.

 

Les intentions de Bolloré

 

Ce franchissement a conduit Bolloré, en vertu des obligations réglementaires imposées par l'AMF, à déclarer ouvertement ses intentions dans une lettre adressée au gendarme de la Bourse, et de lui fournir quelques précisions concernant ce franchissement.

Tout d'abord, Bolloré précise qu'il « n'a conclu aucun accord constitutif d'une action de concert vis-à-vis de Vivendi », et qu'il n'envisage pas d'en prendre le contrôle. En effet, Vincent Bolloré, fidèle à ses méthodes, cherche avant tout à prendre la direction des groupes où il investit, sans vouloir être contraint d'en payer le prix fort. Il n'exclut pas toutefois d'augmenter encore sa participation par des achats sporadiques sur les marchés.

Ensuite, le groupe de l'industriel finistérien impute ce renforcement à la confiance qu'il place dans les capacités de développement de Vivendi.
Enfin, Bolloré n'exclut pas, suite à ce renforcement, « de solliciter d'autres mandats au sein du Conseil de surveillance de la société ».

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