Bolloré se défend
Dans une tribune accordée au Journal du Dimanche, Vincent Bolloré est revenu sur les soupçons de corruption qui pèsent sur lui depuis sa mise en examen. Selon lui, elle révèle une vision biaisée de l'Afrique, et un « traitement inexact et condescendant des Africains ».
Publié le 30-04-2018 par Emilie Huberth
Plaidoyer pour l'Afrique
Mis en examen mercredi dernier, pour corruption d'agent public étranger, complicité d'abus de confiance et complicité de faux, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption à l'égard d'États africains, Vincent Bolloré est sorti de sa réserve et s'est exprimé dans les colonnes du Journal du Dimanche. Selon le célèbre homme d'affaires finistérien, les soupçons qui ont guidé l'ouverture d'une enquête et sa mise en examen relèvent d'une vision erronée et biaisée de ce « continent d'avenir » qu'est l'Afrique, ainsi que d'un « traitement inexact et condescendant des Africains ».
Vincent Bolloré s'est en fait instauré en défenseur de l'Afrique, plus que de lui-même, dans les colonnes de nos confrères. Le titre de sa tribune est d'ailleurs éclairant, puisqu'elle est intitulée « Faut-il abandonner l'Afrique ? ». Ainsi, il a souligné que, « en raison de campagnes véhiculant des informations fausses ou malveillantes », le continent africain était trop souvent et à tort considéré comme « une terre de non-gouvernance, voire de corruption avec des chefs d'État décidant seuls d'accorder des contrats mirobolants à des financiers peu scrupuleux ».
Selon lui, « dans un avenir proche, la France aura plus besoin de l'Afrique que l'inverse ». « J'espère que la France des Lumières que j'aime va ouvrir les yeux sur l'Afrique que je connais », conclut Vincent Bolloré.
Défense de Bolloré
Au-delà de ces affirmations généreuses, mais qui irriteront sans doute nombre d'ONG internationales et locales qui dénoncent l'emprise de Bolloré sur l'Afrique, Vincent Bolloré est aussi revenu sur les accusations qui pèsent sur lui. La justice soupçonne en effet d'avoir utilisé Havas pour assurer à vil prix des campagnes de communication en faveur de dirigeants africains, notamment Faure Gnassingbé au Togo et Alpha Condé en Guinée Conakry, en échange de contrats de concession sur des installations portuaires. Bolloré Transport Logistic a en effet obtenu les concessions du port de Conakry, et d'un terminal de conteneurs dans le port de Lomé.
Selon Vincent Bolloré, ces accusations sont sans fondements : « comment imaginer que des dépenses de communication de quelques centaines de milliers d'euros comptabilisées en toute transparence avec un groupe de communication de taille et de réputation mondiale, aient déterminé des investissements de centaines de millions d'euros pour des opérations portuaires (ayant fait l'objet) d'appels d'offres internationaux ? ». Par ailleurs, les dates d'obtention des contrats de concession ne coïncident guère avec les calendriers électoraux, force est de le reconnaître : ces opérations ont en effet été réalisées « dans un cas, deux ans, dans l'autre, neuf ans avant les élections de personnalités présumées corrompues », a souligné Vincent Bolloré.
Toujours est-il que Bolloré pèse lourd en Afrique, et attire les jalousies et les inimitiés. Présent dans 46 pays africains, il y exploite 16 terminaux à conteneurs et trois concessions ferroviaires. Le groupe emploie aussi 25 000 personnes sur le continent, et y a investi quatre milliards d'euros durant les trente dernières années.
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