BNP Paribas visé par des actions contre l'évasion fiscale

BNP Paribas visé par des actions contre l'évasion fiscale

De nombreuses agences bancaires de BNP Paribas ont été ce week-end la cible d'un collectif associatif luttant contre l'évasion fiscale.

Publié le 11-12-2016 par Emilie Huberth

Un tour de France des actions

 

Un collectif formé par plusieurs importantes ONG et des acteurs du monde syndical a pris pour cible des agences de la banque leader BNP Paribas durant ce week-end, contraignant la plupart d'entre elles à fermer leurs portes prématurément.

Ce collectif des Faucheurs de chaises rassemble Les Amis de la Terre, Attac, ANV-COP21, Bizi, Génération précaire, le syndicat Sud-Solidaires Finances publiques et d'autres acteurs de moindre taille. Leur objectif est de dénoncer l'évasion fiscale qui se pratique en France, avec, selon eux, la complicité des banques.

De nombreuses actions ont été menées devant les agences BNP Paribas, à Paris, Montreuil, Dijon, Besançon, Lyon, Annecy, Grenoble, Toulon, Marseille, Montpellier, Perpignan, Toulouse, Agen, Pau, Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Limoges, Tours, Angers, Nantes, Caen, Rouen, Lille, ainsi que sur l'île de la Réunion.

 

BNP Paribas se défend

 

Ces happenings non violents mais bien gênants ont occasionné la fermeture d'une dizaine d'agences, comme à Lille, où 70 militants ont bloqué l'accès de la principale agence du centre-ville, à Lyon où, champagne et faux billets en main, les militants ont occupé l'agence, ou encore à Bayonne.

Selon Florent Compain, de l'association environnementaliste Les Amis de la Terre, « chaque année, ce sont 60 à 80 milliards qui manquent aux finances publiques à cause de la fraude et de l'évasion fiscale, et nous privent de moyens pour financer des écoles, des crèches, des transports publics, la rénovation thermique des bâtiments ».

BNP Paribas, pour l'instant unique cible de ces actions, se défend de participer à l'évasion fiscale. Comme l'a rappelé la grande banque française dans un communiqué de presse, « nous ne sommes pas présents dans des pays identifiés comme des paradis fiscaux par l'OCDE et lorsque nous choisissons de nouvelles implantations, nous le faisons suivant une logique économique et pas fiscale ».

 

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