Un résultat positif

La sanction la plus lourde jamais infligée à un établissement bancaire par la justice américaine semble ne pas avoir pesé sur BNP Paribas. Malgré une pénalité de 6,6 milliards d'euros, soient près de 9 milliards de dollars, imputés sur les comptes de cette année, malgré des provisions sur les risques de crédit propre, et la réévaluation de sa dette, la banque française enregistre un résultat net du groupe excédentaire, même si cet excédent se limite à 157 millions d'euros.

Par conséquent, malgré l'inclusion dans les comptes « de l'impact négatif d'importants éléments exceptionnels », pour reprendre l'expression pudique utilisée dans le communiqué de presse du groupe, la banque réalise une bonne performance. Sans ces imputations, son résultat brut d'exploitation s'élèverait à 12,642 milliards d'euros, en hausse de 5,6%.

Affronter de nouveaux défis

Le bilan du groupe s'avère donc très solide, notamment grâce aux efforts entrepris pour réduire le coût du risque de 2,5%, et grâce aussi à une progression significative du produit net bancaire, de l'ordre de 3,2% Il semblerait donc que BNP Paribas ait tourné la page sombre de son histoire en plaidant coupable devant la justice américaine pour avoir enfreint les sanctions internationales imposées par le Congrès à l'égard de l'Iran, du Soudan, et de Cuba.

De nouveaux défis attendent toutefois la première banque française : résister à un contexte de baisse des taux, d'augmentation des taxes, et la faible reprise dans la Zone Euro.