Plus d'un milliard de valorisation

En 2013, Aileen Lee, grande figure américaine du capital-risque avait réalisé une étude sur les start-ups non cotées dans lesquelles les capital-risqueurs investissaient, et montré que seulement 0,1% d'entre elles parvenaient à une valorisation supérieure à un milliard de dollars. Une telle rareté méritait un surnom, et elle le trouva : licorne. Cet animal mythique, souvent présent dans les jeux vidéos d'heroic fantasy, s'accordait aussi bien avec la chose qu'il devait symboliser qu'avec la culture geek souvent présente dans les start-ups.

Depuis qu'il a levé 200 millions de dollars, le leader mondial du covoiturage est donc entré dans le club très fermé des licornes. Selon les spécialistes, la valorisation de BlaBlaCar dépasserait 1,6 milliard de dollars, soit 1,4 milliard d'euros.

La première licorne française

Le spécialiste du covoiturage, qui a besoin de ces 200 nouveaux millions pour développer ses services de covoiturage à l'international et en particulier dans les pays émergents, est la première licorne française. D'autres entreprises de la nouvelle économie ont dépassé cette valorisation, comme Criteo ou Vente Privée, mais ces deux autres fleurons du Web français n'étaient plus des start-ups mais des sociétés cotées quand ils y sont parvenus.

Agnès Wagner, porte-parole et première salariée de BlaBlaCar est particulièrement fière d'être la première licorne française, mais elle insiste surtout sur la capacité de BlaBlaCar à se développer encore : « Nous avons aujourd'hui 20 millions de membres dans 19 pays, nous avons encore de la marge. Et même dans les marchés matures comme la France, l'Italie ou l'Allemagne, nous pouvons continuer et à trouver de nouveaux leviers, comme l'assurance supplémentaire, et démocratiser encore le covoiturage », précise-t-elle.