Forte hausse de l'activité

Face à la malbouffe et aux conséquences de la guerre des prix dans la grande distribution qui se traduit souvent par une baisse de la qualité des produits alimentaires et un trop faible revenu des producteurs, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à faire le choix d'une consommation alternative et des produits bio et équitables. En 2014, 88% des français ont au moins occasionnellement acheté des produits bio, ce qui représente une hausse de 15% par rapport à l'année précédente.

Si tous les acteurs de cette filière très dynamique de la distribution en profitent, Biocoop est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. Leader du secteur, le groupement coopératif de magasins bio vient d'ouvrir son 357ème magasin en France, et enregistre une hausse de 13,4% de son activité en 2014, avec un chiffre d'affaires qui culmine à 657 millions d'euros sur cet exercice. Selon son Président, Claude Gruffat, « Biocoop représente 13 % du chiffre d'affaires des ventes de produits bio en France », ce qui place la coopérative en position de leader.

Une consommation gourmande ou militante

Biocoop a donc vu ses ventes progresser de plus de 10%, alors que l'enseigne propose des prix supérieurs à ceux de la concurrence. Le bio est donc une niche qui rapporte, car elle sait capter les consommateurs soucieux de la qualité gustative des produits, autant que ceux qui font de leur consommation un acte militant.

Le réseau Biocoop a en effet misé sur le développement de circuits courts, qui font vivre une agriculture locale et réduisent l'empreinte carbone : 96% des volailles, 87% des primeurs, 80% du porc et 55% des produits laitiers proviennent directement de fermes françaises. « Ainsi, ce sont l'équivalent de 100 000 hectares bio qui sont cultivés sur l'hexagone pour Biocoop », précise l'enseigne dans un communiqué.

Biocoop a également fait le choix de mettre en avant les produits du commerce équitable, puisque ces derniers représentent 24% de ses ventes. S'ils bénéficient majoritairement aux producteurs des pays du Sud, ces produits commencent également à concerner les producteurs français, qui, eux aussi, sont de plus en plus en quête d'un revenu décent, que la grande distribution classique ne leur permet plus d'espérer.