Bientôt une fusion entre Renault et Nissan ?

Bientôt une fusion entre Renault et Nissan ?

Selon des informations dévoilées par Bloomberg News, les constructeurs Renault et Nissan seraient en discussions depuis plusieurs mois pour envisager une possible fusion.

Publié le 29-03-2018 par Bertrand Dampierre

Un double siège au Japon et en France

 

L'alliance qui existe déjà entre Renault et Nissan depuis 1999 pourrait-elle aboutir à une fusion en cette année 2018 ? C'est la question qui se pose sérieusement depuis quelques heures. Selon des informations dévoilées ce jeudi matin par l'agence financière Bloomberg News, qui s'appuie sur « des sources proches du dossier », la marque au losange serait entrée en discussions exclusives avec le constructeur automobile Nissan en vue d'une possible fusion.

Plus précisément, toujours selon Bloomberg, le groupe français, fondé en 1898 (qui fête donc ses 120 ans d'existence cette année) et actuellement dirigé par Carlos Ghosn, laisserait son PDG conduire les négociations. En cas d'aboutissement du projet, c'est vraisemblablement ce dernier qui dirigerait la nouvelle entité créée, avec un double siège possible, à la fois au Japon et en France. Mais il pourrait exister un grand écart entre la théorie et la pratique : en réalité, la fusion entre les deux groupes est en effet loin d'être acquise.

 

Une fusion loin d'être acquise

 

Les sources interrogées par Bloomberg en cette fin de mois de mars confirment que Renault, qui a signé un record de ventes en 2017 avec 3,762 millions de voitures vendues au total, et Nissan n'ont pas encore pris de décision formelle, en dépit de discussions qui durent depuis « plusieurs mois ». Celles-ci pourraient donc tout simplement ne pas aboutir. Par ailleurs, même en cas d'accord, un tel rapprochement ne serait pas simple à mettre en place, puisqu'il nécessiterait à la fois l'approbation du gouvernement français, qui possède à ce jour 15 % de celle qui s'impose comme étant la première marque française dans le monde, et celle des autorités japonaises.

De son côté, Carlos Tavares, président du directoire de PSA, a également pris la parole ce matin au sujet d'une possible fusion entre PSA Peugeot-Citroën et Renault, en expliquant qu'il ne la souhaite pas car elle provoquerait « beaucoup trop de casse sociale ». Reste à savoir ce que pense Renault, qui refuse pour le moment de « commenter les rumeurs », de tous ces sujets.

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