Bientôt un corridor pour le prix du carbone ?

Les emissions de co2 ont stagne en 2014

Ségolène Royal, qui plaide depuis la COP21 pour l’instauration d’un prix plancher, vient de nommer une task force pour étudier le sujet. The Shift project, think tank qui avait déjà fait cette proposition en 2014, publie un nouveau rapport en espérant alimenter le débat avant la réforme du marché européen, prévue d’ici l’automne prochain.

Publié le 08-04-2016 par Dominique Pialot

Les choses bougent sur le front de la finance carbone. Le marché européen (EU ETS, pour European trading scheme) est en panne et les cours plafonnent sous la barre des 5€ la tonne de CO2. Or, de l'avis général,  un minimum de 30€/t serait nécessaire pour rentabiliser les investissements que certains secteurs industriels doivent consentir pour que l'Europe respecte ses engagements climatiques (-40% d'émissions de CO2 en 2030 par rapport à 1990).

Pour remédier à cette situation, l'Union européenne a prévu de créer un « mécanisme de réserve de stabilité ». Afin de faire remonter les cours, un pourcentage de quotas serait retiré chaque année du marché à compter de 2019, ce qui ne porterait ses fruits qu'en 2021.

Mais personne ne croit que cela suffira à refaire monter le cours assez haut ni assez rapidement pour susciter une bascule vers une économie bas-carbone.

Soutien politique, prix bas du pétrole, calendrier de réforme

D'autres voies sont explorées par les économistes. Il aura été beaucoup question de prix du carbone pendant la COP21, y compris dans le projet de texte lui-même. Mais à l'arrivée, le sujet est relégué dans la partie intitulée « décisions », (qui, à l'inverse du texte de l'Accord, n'est pas pérenne), et évoqué comme une solution à la disposition des acteurs « non étatiques », alors qu'il s'agit en principe d'un outil conçu pour les Etats.

En France, où Emmanuel Macron s'y est déclaré favorable, Ségolène Royal pousse depuis la COP21 le principe d'un prix planche

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