Bettencourt, Pinault, Arnault : les grandes fortunes françaises débloquent 800 millions d'euros pour Notre-Dame

Bettencourt, Pinault, Arnault : les grandes fortunes françaises débloquent 800 millions d'euros pour Notre-Dame

Après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi 15 avril, les promesses de dons se multiplient. Les plus grandes fortunes du pays ont notamment annoncé le déblocage de sommes considérables pour aider à la reconstruction.

Publié le 17-04-2019 par Esther Buitekant

L'appel à la solidarité du président Macron


Lundi soir, alors que les pompiers luttaient toujours contre l'incendie de grande ampleur en cours dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, le président français Emmanuel Macron a appelé les français à la solidarité. Si les dons émanant de citoyens anonymes ont rapidement afflué sur le site de la Fondation du patrimoine, au point de le rendre temporairement inaccessible, les grandes entreprises françaises ont également très vite annoncé qu'elles comptaient participer au financement des travaux de reconstruction. Un chantier titanesque dont le montant précis est pour l'heure inconnu. Premier à prendre position, le groupe LVMH de Bernard Arnault a promis de donner 200 millions d'euros, suivi quelques heures plus tard par la famille Pinault, propriétaire du groupe Kering, qui s'est engagée à donner 100 millions d'euros. Mardi, le groupe L'Oréal et la famille héritière du groupe les Bettencourt-Meyers ont également annoncé le déblocage de 200 millions d'euros. Depuis, d'autres entreprises françaises ont annoncé leurs contributions : Total (100 millions), JCDecaux (20 millions), Axa France (10 millions) ou bien encore Capgemini avec un don d'un millions d'euros.


Polémique autour de la défiscalisation


L'annonce de ces dons par les plus grandes fortunes françaises a été accueilli diversement. Des dons qui, selon les dispositions prévues par la loi Aillagon de 2003, seront défiscalisés à hauteur de 60% pour les entreprises et 66% pour les particuliers. Un vrai manque à gagner pour l'État et l'impression pour certains que cette déduction d'impôts est un cadeau fait aux plus riches. Interrogé sur RMC, Bertrand de Feydeau, le vice-président de la Fondation du Patrimoine, voit dans ces mesures fiscales un 'dispositif vertueux'. En attirant les donateurs fortunés, il diminue quoiqu'il arrive le montant de la somme que l'État devra engager pour les travaux. D'autres ont revanche exprimé leur incompréhension. À l'image de Philippe Poutou, le salarié de l'usine Ford de Blanquefort promise à la fermeture et ex-candidat à l'élection présidentielle, a exprimé sa colère sur Twitter : 'S'ils ont trop d'argent, qu'ils le mettent à disposition de la collectivité, il y a bien des urgences sociales. Ou qu'ils se laissent réquisitionner.'

 

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