Bercy au chevet de la transformation de la filière diesel

Allemagne: la justice ordonne l'interdiction du diesel a bonn et cologne

Alors que les ventes de diesel s'effondrent en raison du durcissement des normes de pollution, le ministère de l'économie tente de gagner du temps pour permettre à l'industrie automobile de s'adapter à sa probable disparition.

Publié le 22-03-2019 par Nabil Bourassi

À quoi joue le gouvernement français ? Lundi 11 mars, après une réunion à Bercy rassemblant toute la filière automobile française, Bruno le Maire, ministre de l'Économie a demandé que soit réalisée « une étude scientifique sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d'oxyde d'azote (NOx) en conditions réelles des véhicules récents tant diesel qu'essence ». Le ministère de l'économie et des finances chercherait-il à réhabiliter la technologie diesel sous la pression des industriels ?

Les arguments des constructeurs automobiles sont évidemment massue. L'Observatoire de la métallurgie regroupe 38.000 salariés qui vivent de l'industrie du diesel en France, soit autant d'emplois menacés. Plus grave, ce sont des régions entières qui pourraient être frappées par un sinistre industriel comme Rodez, dans l'Aveyron, où Bosch produit des injecteurs diesel (lire notre enquête dans La Tribune n° 283), ou des fonderies comme à Ingrandes-sur-Vienne, dans la région Nouvelle-Aquitaine. Les constructeurs avancent également que le diesel est actuellement le meilleur moyen d'abaisser les émissions de CO2 et précisent que les nouveaux diesels sont extrêmement vertueux en matière d'émissions de particules fines.

Plans de reconversion

Sauf qu'en réalité, la chute des ventes de voitures diesel n'est plus une crainte, mais une réalité. La part ce cette motorisation dans les ventes de véhicules neufs est passée de 77 % en 2012 à 35 % en 2018, en France (pas davantage en Europe). Chez Alix-Partner

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