Benjamin Smith pourrait être nommé aujourd'hui à la tête d'Air France-KLM

Benjamin Smith pourrait être nommé aujourd'hui à la tête d'Air France KLM

Selon le quotidien Libération, Benjamin Smith, l'actuel numéro deux d'Air Canada, pourrait être nommé à la tête d'Air France-KLM ce jeudi.

Publié le 16-08-2018 par Bertrand Dampierre

Nomination imminente

 

Selon des informations publiées hier par nos confrères du quotidien Libération, le conseil d'administration d'Air France-KLM pourrait procéder dans la journée de jeudi à la nomination d'un nouveau président-directeur général du groupe de transport franco-néerlandais. Pour Libération, le successeur de Jean-Marc Janaillac, qui avait remis sa démission à la suite de l'échec de son référendum sur la politique de rémunération du groupe, devrait être l'actuel numéro deux d'Air Canada, Benjamin Smith.

Nos confrères affirment également que cette réunion du conseil d'administration, organisée en urgence, ne se fera pas en présence de tous les membres du conseil, certains administrateurs, absents de Paris pour cause de vacances d'été, n'y prendraient ainsi part que par téléphone. À l'occasion de ce conseil, la gouvernance d'Air France-KLM devrait également être renouvelée totalement.

Un point sensible est également soulevé par Libération, celui de la rémunération de Benjamin Smith. En effet, afin d'attirer des candidats d'envergure internationale, le conseil d'administration de la compagnie aérienne avait évoqué la nécessité de revoir à la hausse la rémunération de tout successeur éventuel de Jean-Marc Janaillac. Nos confrères pensent ainsi que le salaire de Benjamin Smith devrait s'élever à 3,3 millions d'euros par an.

 

La rémunération du patron décolle

 

Cette somme est trois fois supérieure aux émoluments perçus par Jean-Marc Janaillac, et représente aussi une prime de 20 % par rapport au salaire actuel du numéro deux d'Air Canada. Elle devrait se répartir en trois tiers : une part fixe, une part variable en fonction des objectifs, et une part versée a posteriori au bout de trois ans.

Or, le sujet de la rémunération du futur président-directeur général est symboliquement très épineux vis-à-vis des personnels qui se battent depuis des mois pour des augmentations de salaire qui sont bien moins substantielles que celle du nouveau PDG. Tripler le salaire du patron quand on refuse des augmentations aux collaborateurs constitue un acte lourd.

Le représentant des pilotes au conseil, tout comme le leader du syndicat des pilotes, ont d'ailleurs indiqué en début de semaine que ce sujet était plus que sensible, et qu'ils décideraient de 15 jours de grève supplémentaires pour mettre la pression sur la direction d'Air France-KLM en cas de nomination d'un nouveau PDG.

Benjamin Smith, s'il est nommé, devrait donc avoir fort à faire avec les personnels, et force est de reconnaître que son salaire va peser dans les négociations sur la rémunération des collaborateurs du groupe.

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