Nous vivons dans un monde où les contradictions sont nombreuses. Tandis que l'on voyage dans l'espace grâce notamment à des technologies avancées, on s'étonne encore quand, sur Terre, une femme est nommée à la tête d'un grand groupe... Le laboratoire Merck (dirigé en France par Thierry Hulot), en nommant Belén Garijo, devient la première grande société allemande à être dirigée par une femme.

La première mais pas la dernière ?

« Pour moi, il est plus important de ne pas être la dernière femme à la tête d'une entreprise du Dax [principal indice boursier allemand] que d'être la seule » déclarait il y a peu Belén Garijo qui succède à Stefan Oschmann. Belén Garijo a travaillé « dur » depuis le début de sa carrière et estime avoir su saisir les opportunités « quand elles se présentaient ». Avant d'intégrer Merck en 2011, elle a dirigé les opérations européennes de Sanofi (époque Sanofi-Aventis). Belén Garijo se dit « contre toute forme de discrimination, y compris la discrimination positive ». Il faut savoir qu'en Allemagne (comme dans de nombreux autres pays), les dirigeantes se font rares. Fin 2020, sur 200 entreprises allemandes (comptant en tout 468 postes de direction), il n'y avait que quatre présidentes-directrices générales (PDG) et 64 femmes seulement qui siégeaient au sein des directoires. Le pays souhaite remédier à cette situation.