Barrière vise haut

Le groupe Barrière a annoncé l'ouverture prochaine, pour la saison hivernale, de son premier hôtel de luxe situé à la montagne. Baptisé « Les Neiges », il se situe dans la station très chic et réputée de Courchevel. Comme le souligne Dominique Desseigne, le président-directeur général du groupe d'hôtels et de casinos, « Courchevel 1850, c'est ce qu'il y a de mieux en Europe, avec des pistes à l'infini. Nous voulons être dans l'excellence en termes de services, de décoration, de confort, d'activités pour les enfants. Et notre spa sera le plus grand de la station ».

Le ton est donné : Barrière vise haut, et pas seulement du point de vue de l'altitude. Il vise aussi le très haut de gamme, et souhaite rivaliser avec Les Airelles, le K2 et le Cheval Blanc, les trois hôtels reconnus comme « palaces » situés dans la station. Pour cela, Les Neiges proposera 42 chambres et suites, deux restaurants et un spa, dans un style raffiné où se mêlent les tissus précieux, cachemire, soie, fourrure, et les essences de bois locales, comme le chêne ou le mélèze. La nuit pour deux personnes en demi-pension y sera facturée entre 1 200 et 18 000 euros. Selon Dominique Desseigne, Courchevel fait partie « des niches où le prix n'est pas un problème s'il y a la qualité ».

Le Fouquet's agrandi

Par ailleurs, Barrière va également agrandir les capacités hôtelières de son célèbre et récent établissement parisien, Le Fouquet's. Juste au-dessus de la célèbre brasserie, le groupe souhaite ainsi commencer bientôt les travaux destinés à ajouter une vingtaine de chambres et suites aux 81 qui existent déjà.

Ces travaux s'inscrivent dans le cadre de la politique de rénovation et d'agrandissement de certains des établissements du groupe, lancée en 2013, et qui a déjà permis au Normandy à Deauville ou au Majestic de Cannes de faire peau neuve. Mais elle a de quoi surprendre en cette période, alors que l'hôtellerie parisienne, y compris l'hôtellerie de grand luxe, souffre de la baisse du nombre de touristes suite aux attentats que la capitale a connus depuis janvier 2015. Malgré cette crise, Barrière estime qu'il « s'en sort bien dans la conjoncture actuelle », et parie donc sur un avenir plus radieux et le retour d'une clientèle fortunée dans les palaces parisiens.