La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la prolongation du bouclier tarifaire en 2023. Ainsi, la hausse des prix sera plafonnée à 15 % pour l'électricité et le gaz. Le versement de chèques énergie de 100 à 200 EUR pour les foyers les plus modestes (environ 12 millions) a également été annoncé. Le groupe EDF, concurrent d'Engie, a lui fait savoir qu'il revoit l'impact de la diminution de la production d'électricité sur son EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement).

Redémarrage des réacteurs dans les prochains mois

« À la suite de l'annonce [...] par le Gouvernement d'un plafonnement de la hausse des tarifs réglementés de l'électricité pour 2023 à +15 %, les objectifs à fin 2023 du Groupe feront l'objet d'un réexamen une fois que seront précisées les modalités de la régulation pour 2023. » EDF estime l'impact de la baisse de production sur son EBITDA (pour l'année en cours) à 29 milliards d'euros. Lors de l'estimation précédente, l'impact annoncé était de 24 milliards d'euros. À l'heure actuelle, 26 réacteurs sont à l'arrêt. Les maintenances décennales ont pris du retard à cause de la COVID-19. De plus, durant l'hiver dernier, des problèmes de corrosion ont été découverts. La situation financière du groupe EDF est très compliquée et, d'ici à la fin de l'année, sa dette pourrait dépasser les 60 milliards d'euros. Jean-Bernard Lévy, PDG, a promis que les réacteurs actuellement à l'arrêt redémarreront dans les prochains mois.