Avec Tesla, Elon Musk électrise l'Amérique

Elon Musk, patron de Tesla, lors de la cérémonie d'ouverture du programme Model Y de Tesla en Chine à Shanghai.

Le constructeur vient d'enchaîner six trimestres consécutifs dans le vert, mais des doutes pèsent encore quant à la survalorisation de son action. Celle-ci se justifie-t-elle par les grandes ambitions transformatrices d'Elon Musk ?

Publié le 20-02-2021 par Guillaume Renouard, à San Francisco

« Tesla n'ayant pas généré un bénéfice annuel en près de quinze ans d'existence, il est évident que le profit n'est pas notre motivation première » écrivait Elon Musk en juin 2018, dans un email adressé à ses employés. « Notre objectif est d'accélérer la transition du monde vers l'énergie propre et durable. Cependant, nous ne pourrons pas accomplir cette mission tant que nous n'aurons pas démontré notre capacité à être rentables de manière structurelle. » À l'époque, l'entreprise était soumise à des cadences « infernales », selon les mots de son patron, pour produire à toute vitesse le nouveau Model 3, des soupçons pesaient sur son logiciel de pilotage automatique après plusieurs accidents fatals impliquant des véhicules Tesla, et, après deux trimestres de perte, la rentabilité semblait un objectif encore bien lointain. C'est pourtant désormais chose faite, puisque l'entreprise a affiché en 2020 un bénéfice annuel pour la première fois de son histoire.

Dix-huit ans après sa création, Tesla enregistre en effet un bénéfice net de 721 millions de dollars (593 millions d'euros), et se trouve désormais dans le vert depuis six trimestres consécutifs. Une action à plus de 800 dollars lui permet d'atteindre une valorisation de 800 milliards de dollars, de quoi en faire l'entreprise automobile la mieux cotée au monde, loin devant Toyota et Volkswagen, respectivement numéros deux et trois avec 200 milliards et 100 milliards de capitalisation. Cette valorisation stratosphérique a permis

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