Automobile: les usines vont-elles vraiment fermer ?

La prime a la conversion automobile revue a la baisse

La filière automobile met le gouvernement sous pression et menace de fermer des usines si les concessions ne sont pas rouvertes dès la deuxième quinzaine de novembre. Ils agitent le chiffon rouge du printemps quand toutes les usines d'Europe ont dû fermer du fait des confinements. Sauf que le contexte n'est plus du tout le même...

Publié le 13-11-2020 par Nabil Bourassi

Cela ressemble à un ultimatum... «S'il n'y a pas de reprise sur la deuxième quinzaine de novembre, on va assister à des fermetures d'usines», a averti Luc Chatel, l'un des représentants de la filière automobile en France, inquiet des conséquences du confinement. Le reconfinement a effectivement conduit les concessions automobiles à baisser leur rideau. Considérés, tout comme les libraires, comme des commerces non-essentiels, ils n'ont le droit de garder ouvert que les ateliers de maintenance. Seule différence avec le premier confinement, le gouvernement a accepté que les concessionnaires procèdent au "click&collect" qui permet de remettre des voitures à des clients, sur rendez-vous.

Des marchés à l'export

En réalité, ce processus convient surtout à des livraisons de voitures déjà commandées. Pour les constructeurs, le vrai sujet est surtout la prise de commande. Une source d'un constructeur nous indique sur les premières semaines de novembre, la baisse du marché français gravite dans une fourchette de 50 à 70%. Cela rappelle évidemment le désastre de ce printemps, lorsque le confinement avait fait chuter le marché de 80% au plus fort de la crise, mais à l'époque, la chute s'évaluait à l'échelle européenne. Cette fois, la moitié du Vieux Continent n'est pas concernée par le confinement, seuls quelques pays ont mis en place des mesures de restrictions sanitaire de type couvre-feu. Pour les constructeurs automobiles français, il ne serait pas judicieux de fermer des usines alors

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