Automobile : face au cri d'alarme de la filière, l'appel au calme de Luca de Meo

La filiere automobile espere un "plan marshall" a 17,5 milliards d'euros, rapporte le figaro

Organisée ce mardi, la journée de la filière automobile a relancé les débats sur l'avenir de l'industrie française. D'un côté, la filière a encore exprimé son inquiétude face à la crise qui hypothèque leur avenir à court mais également long terme. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, a mis en garde sur le risque de voir disparaitre des pans entiers de l'automobile française. Selon lui, 100 000 emplois pourraient être supprimés d'ici à 2030. De son côté, Luca de Meo, qui dirige Renault, partage des inquiétudes mais appelle les entreprises à se retrousser les manches...

Publié le 27-10-2021 par Nabil Bourassi

"Les constructeurs automobiles ont attrapé le Covid, c'est toute la filière qui est en soins intensifs". Luc Chatel a prononcé un discours profondément alarmiste ce mardi, lors de la journée de la filière automobile, qui a réuni, à la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris, plus d'un millier de chefs d'entreprise et cadres de ce secteur frappé par double crise  : conjoncturelle avec la pénurie des semi-conducteurs qui a succédé à la crise sanitaire, et structurelle avec une transition énergétique à marche forcée.

Tonalité dramatique

"La question de la survie de la filière est aujourd'hui posée", a indiqué Luc Chatel, après avoir égrené une litanie de difficultés industrielles majeures : des ventes en baisse de 20%, une baisse d'activité pouvant atteindre 35% dans certains usines, des hausses de prix des matières premières "insupportables", des tensions sur la trésorerie... "Toute la filière est touchée, les grands, les petits, les constructeurs...", a ajouté le président de la PFA dans une envolée dramatique.

L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a chiffré à 17 milliards d'euros les besoins de la filière pour qu'elle accomplisse sa transformation et permettre à la France de sauver "sa souveraineté automobile en 2030". Car pour Luc Chatel, les autorités européennes ont encore resserré l'étau réglementaire cet été notamment sur les objectifs CO2, visant à baisser les émissions de 55% en 2030 et à interdire tous les moteurs thermiques en 2035, y compris les moteurs hybrides

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