Attentat de Nice: Hollande face à la revendication du "tout sécuritaire"

Francois hollande satisfait de ses choix

Après l'odieux attentat de Nice, François Hollande a été politiquement contraint de renoncer à mettre fin à l'état d'urgence. Pourtant, une loi votée le 4 juin, permettait de prendre le relai de cette situation exceptionnelle... Le débat sur l'arsenal sécuritaire de la France va être relancé.

Publié le 15-07-2016 par Jean-Christophe Chanut

Le nouvel attentat à Nice qui a fait au moins 84 victimes a forcé le président de la République a revenir sur des propos tenus le matin même du 14 juillet lors de sa traditionnelle interview télévisée. Quelques heures en effet seulement avant que le camion ne fonce dans la foule sur la promenade des Anglais, François Hollande annonçait que l'état d'urgence prendrait fin le 26 juillet, au lendemain de l'arrivée du Tour de France à Paris. L'état d'urgence a été décrété par François Hollande dès le soir des attentats du 13 novembre (130 morts à Paris). Mais il ne peut excéder douze jours, sauf si une loi le prévoit. Aussi, via un texte législatif, le Parlement l'a prolongé pour trois mois supplémentaires à compter du 26 novembre, puis à nouveau du 26 février au 26 mai, et enfin pour deux mois jusqu'au 26 juillet (mais sans recours aux perquisitions administratives) afin de sécuriser deux événements sportifs majeurs: le Tour de France et l'Euro 2016.


L'arsenal permis par l'état d'urgence

L'état d'urgence a été institué par une loi de 1955 votée à l'initiative d'Edgard Faure alors que la guerre d'Algérie avait débuté. Elle autorisait le régime des assignations à résidence mais le cantonnait à certains individus. Aussi la loi votée par le Parlement en décembre prévoyait que l'assignation à résidence pourra être élargie « à toute personne à l'égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre public. Il

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