Atos dévoile son supercalculateur Sequana

Atos dévoile son supercalculateur Sequana

Grâce à Atos, la France reste dans la course des supercalculateurs. Atos l'a dévoilé au public pour la première fois aujourd'hui, en présence d'Emmanuel Macron.

Publié le 13-04-2016 par Laurent Baquista

Efficace et économe

 

Il est efficace sur le plan des calculs, sur celui de la consommation énergétique aussi, très compact, d'une puissance de 1 petaflop, et réalise un million de milliards d'opérations par seconde, soit 1 000 fois plus que tous les systèmes existant actuellement. Il s'appelle Sequana, « la Seine » en latin, et a été présenté mardi par Thierry Breton et Philippe Vannier à la presse et au Ministre de l'Économie Emmanuel Macron. Lui, c'est le nouveau supercalculateur conçu par les équipes de Bull et d'Atos, qui a racheté Bull en 2014.

Sequana pèse 4 tonnes, prend 5 m² de surface au sol, et comprend 20 000 curs « capables de réaliser 400 millions d'opérations à chaque cycle de cadence du processeur et cela 2,5 milliards de fois par seconde », selon Philippe Vannier, Directeur Général de Bull. Il n'est pas le plus puissant, puisqu'il n'occupe selon ce critère que le 6e rang mondial, mais il est le plus compact, le plus efficace et le moins gourmand en énergie. Sur ce seul critère, il surpasse d'ailleurs tous les autres, car, avec les architectures classiques des supercalculateurs, une tranche nucléaire entière serait mobilisée pour assurer à la fois son refroidissement et son fonctionnement. Alors qu'il se contente d'une consommation de 300 kilowatt.

 

Entrée dans le cercle fermé de l'avenir de l'informatique

 

Atos et Bull permettent ainsi à la France d'être dans le groupe des 4 nations qui maîtrisent ce type de technologie, avec les États-Unis, la Chine, et le Japon. Comme l'a souligné son Président, Thierry Breton, « Atos est l'un des trois ou quatre acteurs mondiaux à savoir concevoir et fabriquer aujourd'hui des supercalculateurs, et le seul européen ». Conçu pour évoluer facilement, et s'adapter à tous les systèmes d'exploitation en fonction des entreprises ou des organismes de recherche, il sera fabriqué dans l'usine d'Angers, l'un des sites historiques de Bull, où se fabriquaient dans les années 1980 les ordinateurs français. Le premier modèle est en train d'être installé au Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.

Sequana n'est pourtant que le premier d'une lignée de supercalculateurs de plus en plus puissants. En effet, la société française spécialisée dans l'informatique vise à l'horizon 2020 l'exaflop, soit 1 milliard de milliards d'opérations à la seconde. La prochaine étape est déjà bien avancée, puisque Bull sortira en 2017 un modèle d'une puissance inégalée dans le monde, 30 pétaflops. À l'avenir, les supercalculateurs joueront un rôle de plus en plus crucial dans le traitement des milliards de données générées, autrement dit le Big Data.

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