Arquus accélère... mais en mode diesel. En dépit des tensions internationales qui boostent l'industrie de l'armement mondiale, le constructeur de véhicules blindés légers a réalisé en 2024 une croissance plutôt modeste « de 2,5% » par rapport à 2023, a confié mardi à La Tribune le PDG d'Arquus Emmanuel Levacher rencontré au salon IDEX à Abu Dhabi (17-21 février). Rachetée par le groupe belge John Cockerill début juillet 2024, l'entreprise, qui était jusqu'ici détenue par le groupe suédois Volvo, a atteint un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros, soit le niveau d'avant le Covid-19 en 2019.

En 2024, l'activité d'Arquus a été surtout portée par les programmes français (Scorpion, forces spéciales, régénération du Véhicule blindé léger...) ainsi que le soutien aux flottes livrées à l'armée de Terre. L'entreprise y revendique la place de premier fournisseur en véhicules terrestres. Pour 2025, Emmanuel Levacher vise une croissance du chiffre d'affaires de 4% à 5%.

Un book-to-bill supérieur à 1

L'entreprise a réalisé une belle année commerciale, en engrangeant 820 millions d'euros de commandes, dont 130 millions à l'exportation. Soit un book-to-bill (ratio commandes sur chiffre d'affaires) supérieur à 1. Le changement d'actionnaire permet d'ores et déjà à Arquus de lever certaines contraintes à l'export, qui étaient imposées par le suédois Volvo pour des raisons d'éthique. Le belge John Cockerill pousse le fabricant français à accélérer à l'export. En 2024, Arquus a notamment s