Areva : mise en concurrence du démantèlement de Marcoule

Areva : mise en concurrence du démantèlement de Marcoule

Le CEA, actionnaire majoritaire d'Areva, va mettre en concurrence une partie des contrats sur le site de Marcoule. Le géant du nucléaire se prépare à une suppression de postes.

Publié le 23-01-2014 par Guilhem Baier

Le chantier du démantèlement de Marcoule (Areva)

 

En 2011, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), actionnaire à 61,5% d'Areva, a repris l'exploitation du site de Marcoule. Les 2 parties ont alors signé un contrat de "réversibilité", prévoyant la mise en concurrence d'une partie des activités réservées à Areva, à l'horizon 2015. Cet accord concerne principalement le marché du démantèlement nucléaire, stratégique pour Areva. En 2013, le CEA s'est ainsi imposé comme le premier client d'Areva dans le démantèlement nucléaire, avec un carnet de commandes de 200 millions d'euros. Sur ce budget total, le site de Marcoule représente entre 80 et 90%, tandis que les autres sites du CEA (Cadarache, Fontenay-aux-Roses et Saclay) se partagent le solde.

 

 

Chute d'activité pour Areva

 

La mise en concurrence des activités de démantèlement nucléaire à Marcoule devrait porter sur la moitié des contrats, pour un total de 90 millions d'euros. De quoi aiguiser l'appétit de la concurrence dans le secteur du démantèlement nucléaire : Bouygues Construction Services Nucléaires, Cofely Endel (GDF Suez), Nuvia (Vinci) ou encore OTND (Onet). A noter que l'année dernière, le CEA a également signé un accord de collaboration pour le démantèlement nucléaire avec Veolia Environnement. En novembre dernier, Areva a ainsi évoqué l'éventualité de 170 à 270 suppressions de postes à l'horizon 2016, un chiffre qui fait réagir les syndicats. Après une assemblée générale, l'intersyndicale d'Areva vient désormais d'appeler à un préavis de grève pour le mardi 28 janvier.

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