Areva : fin du bras de fer avec le Niger

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Le groupe nucléaire public vient de prolonger son partenariat avec Niamey sur les 2 mines d'uranium en exploitation. Ce renouvellement du "partenariat stratégique" reporte cependant le projet de nouvelle mine de 1,9 milliard deuros.

Publié le 27-05-2014 par Guilhem Baier

Accord clé pour l'approvisionnement d'Areva

 

Ce lundi 26 mai, Areva et le Niger ont annoncé la conclusion d'un accord renouvelant leur "partenariat stratégique" dans les mines d'uranium. Une victoire en demi-teinte pour le groupe nucléaire public, 5 mois après l'expiration des deux conventions minières de Somaïr et Cominak et 2 ans après le début des discussions avec Niamey. Lors de la présentation des résultats du groupe, en février, Luc Oursel, le président du directoire, avait d'ailleurs pronostiqué un "accord équilibré et probablement insatisfaisant, comme toute négociation". Selon des sources proches du dossier, l'Etat français aurait suivi attentivement les négociations, au nom des enjeux diplomatiques comme de l'indépendance énergétique. A noter que les 2 mines concernées ont représenté 29% de la production d'uranium d'Areva en 2013.

 

 

Areva : report du projet Imouraren

 

L'accord entre Areva et le Niger, quatrième pays producteur d'uranium au monde, devrait s'avérer crucial pour la bonne santé financière du groupe, et son approvisionnement en minerai. En contrepartie d'une hausse de la fiscalité, la direction d'Areva a cependant obtenu un report de la mise en production du gisement d'Imouraren. Les négociations prévoient enfin une plus grande transparence dans la gestion des mines d'uranium, avec une gouvernance locale et un directeur général nigérien pour chaque site. Un signe de bonne volonté adressé à l'ONG Oxfam, révoltée par le caractère confidentiel des négociations.

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