Axe franco-espagnol pour l'éolien offshore

Le groupe nucléaire public Areva est actuellement en discussion avec l'espagnol Gamesa, dans l'optique de lancer une coentreprise dans les éoliennes en mer. Le secteur de l'éolien offshore se dirige ainsi vers une nouvelle consolidation, après l'accord entre MHI et Vestas intervenu à l'automne dernier. Pour Areva, cette alliance ne constitue pas un saut dans l'inconnu : le groupe français fournit déjà des éoliennes à Iberdrola, actionnaire de Gamesa à hauteur de 20%. Malgré une évidente proximité technologique, Areva et Gamesa ne sont pas au même stade de développement dans l'éolien offshore : alors que le français devrait livrer 120 exemplaires de son éolienne 5 mégawatts à l'horizon 2015, l'espagnol teste encore un prototype sur les îles Canaries. Spécialiste de l'éolien terrestre, Gamesa a par ailleurs annoncé fin 2012 la suppression d'un quart de ses effectifs, soit 1800 postes.

Les perspectives d'Areva dans les énergies renouvelables

La diversification d'Areva dans les énergies renouvelables répond au besoin de changer son image de "pure player" du nucléaire. Le groupe public français se spécialise ainsi depuis quelques années dans le stockage de l'énergie, la biomasse, le solaire thermique à concentration et l'éolien offshore. Autant de domaines qui pèsent pour 6% du chiffre d'affaires de 2013, soit un revenu de 450 millions d'euros, bien en deçà des prévisions de 600 millions d'euros. L'activité du groupe dans les énergies renouvelables est en effet impactée par l'exécution de ses programmes off-shore en Allemagne, ainsi que par l'absence de nouveaux grands contrats. Dans ces conditions, Areva mise gros sur la montée en puissance des projets d'éolien offshore au Royaume-Uni.