Après le scandale Samsung, quel avenir pour les chaebols ?

Le patron de samsung clame son innocence

Les chaebols, conglomérats sud-coréens très puissants économiquement, sont au cur du débat depuis la condamnation de l'héritier du groupe Samsung pour corruption. Au point mort depuis l'élection du président Moon Jae-In en mai dernier, la réforme de ces entités pourrait connaître un nouvel élan.

Publié le 30-08-2017 par Anaïs Cherif

Une condamnation symbole. L'héritier du groupe Samsung, à la tête du conglomérat sud-coréen le plus puissant, a été condamné vendredi dernier à 5 ans de prison pour corruption. Il a fait appel de la décision ce lundi. "Jusqu'à présent, Samsung avait toujours été considéré comme étant au-dessus des lois en Corée du Sud", estime auprès du New York Times You Jong-il, économiste à l'École de politique publique et de gestion de KDI. "Cela marque un grand pas dans l'établissement de la justice dans le pays."

Si nombre de dirigeants de grandes entreprises sont passés devant la justice sud-coréenne pour corruption, abus de biens sociaux ou encore évasion fiscale, rares sont ceux qui ont effectivement été condamnés. Ils ont souvent écopé de peines de prison avec sursis, avant d'obtenir une grâce présidentielle pour contributions à l'économie du pays. C'est le cas du président de Hyundai, Chung Mong-Ko, gracié après avoir été condamné à trois ans de prison en 2007. La condamnation de l'héritier Samsung constitue ainsi la plus lourde sanction infligée à un capitaine d'industrie en Corée du Sud. "La trop grande influence financière des conglomérats sur le système politique par le biais de faveurs et amitiés sont une préoccupation légitime", déclare à l'AFP Robert Kelly, professeur de science politique à l'Université nationale de Pusan.

Cinq chaebols représentaient 58% du PIB en 2015

Les conglomérats sud-coréens, dénommés chaebols, ont profité du besoin d'industrie de l'après-guerre pour

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