Apprentissage des langues : le numérique aide, mais ne détrône pas l'humain

EdTech VivaLing

Un nombre croissant de startups surfent sur la vague de l'apprentissage des langues via le numérique. Si les outils 2.0 permettent d'acquérir des connaissances de façon originale, beaucoup d'enseignants les considèrent comme des compléments à une pédagogie « présentielle » qui reste indispensable.

Publié le 30-10-2017 par Audrey Fisne

Apprendre l'anglais via une application, regarder des vidéos en allemand ou répondre à des quiz en ligne en espagnol... le numérique s'empare de l'apprentissage des langues. En témoigne la multiplication des applications et logiciels proposés par les startups de l'EdTech spécialisées dans l'enseignement des langues. En classe, les professeurs aussi proposent des cours de langue en recourant aux outils du numérique - on parle de « classes inversées », de tableaux interactifs, de QCM en ligne.

Mais, tandis que le gouvernement Valls a présenté, en 2015, un plan numérique pour l'éducation, et qu'Emmanuel Macron a renouvelé la volonté d'inclure dans l'enseignement ces outils, du côté du corps enseignant, les avis divergent.

De l'enthousiasme démesuré à un usage raisonné

Beaucoup de professeurs ressentent encore des craintes vis-à-vis des nouvelles technologies et s'attachent à la poursuite des cours traditionnels. D'autres en revanche, s'appuient sur ces outils pour enrichir leurs cours, sans pour autant en faire une apologie sans limite.

C'est le cas de Géraldine Larguier, enseignante de français à l'université de Pau, qui utilise le numérique dans ses cours depuis une demi-douzaine d'années. Elle a commencé en Turquie, lors de cours de français.

« J'ai vraiment vécu la transition : on est passé par un enthousiasme démesuré, à un recul certain pour finir par une position modérée. »

Et c'est, en effet avec précaution que la professeure utilise aujourd'hui le numérique dans ses co

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