Antoine Gallimard inquiet de la fusion entre Hachette et Éditis

Antoine Gallimard inquiet de la fusion entre Hachette et Éditis

Le projet de fusion entre les groupes Hachette et Éditis inquiète Antoine Gallimard, à la tête du groupe Madrigall.

Publié le 10-02-2022 par Nolwenn Guengant

Antoine Gallimard est « très inquiet ». C'est ce qu'il a lui-même confié sur France Inter. Le patron des Éditions Gallimard (dont la maison-mère est Madrigall) craint le projet de fusion entre Hachette (premier éditeur français appartenant à Lagardère) et Éditis, qui appartient à Vivendi. Il qualifie même ce rapprochement de « véritable tsunami ». 


Une opération à valider


« On touche à des terrains extrêmement sensibles : le scolaire et le parascolaire » a notamment déclaré Antoine Gallimard. Le poids du futur groupe est source d'inquiétude pour ce dernier. Sa présence serait de 80 % sur les livres scolaires et de 65 % environ sur les livres de poche. Pour lui, cette forte présence va exclure tous les autres éditeurs du pays qui sont au nombre de 5 000. « La grande force de l'édition en France, c'est la diversité, c'est d'avoir des libraires indépendants, des petits éditeurs, des auteurs de toutes sortes. On fait un métier d'artisan. La démarche économique et industrielle [de Vincent Bolloré] n'a pas de sens. » Autre point que craint Antoine Gallimard : le boycott de ses livres par Vincent Bolloré. « Mes livres ne passeront plus. C'est déjà un peu en route. » Il reste encore deux espoirs pour Antoine Gallimard : le CSA et la Commission européenne. Tous deux doivent valider l'opération pour qu'elle puisse se concrétiser.

 

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