« Alors que l'entreprise publique SNCF affirmait s'être débarrassée de l'amiante sur les wagons, ce sont des centaines de cheminotes et cheminots, travaillant dans une dizaine d'ateliers maintenance fret, qui font face à une crise sanitaire et sociale. » C'est avec ces mots que la fédération des syndicats SUD Rail a dénoncé la présence d'amiante dans plusieurs centres de maintenance. « Aujourd'hui il y a une crise de confiance. »

Ce n'est pas une première

C'est en janvier dernier que des cheminots d'Ambérieu-en-Bugey (Ain) découvrent des pièces traitées à l'amiante. Une première ? Non puisque d'autres pièces ont été découvertes au cours des mois précédents. Pourtant, l'amiante est interdit depuis 1997 à cause de ses effets néfastes sur la santé. « L'employeur ne nie pas la crise. [...] Mais on regrette le manque de moyens et de méthodologie qu'il faudrait mettre urgemment en oeuvre » a expliqué Julien Troccaz, l'un des représentants des cheminots. De son côté, la SNCF, dont le président est Guillaume Pepy, a tenu à se défendre : « La sécurité, et donc la sécurité au travail, est la priorité numéro 1 de la SNCF qui n'a jamais négligé ou sous-estimé le risque amiante, et se conforme strictement à la réglementation en vigueur. Lorsqu'un doute existe [...], des mesures conservatoires sont prises pour assurer la protection des salariés. »