Amazon mise sur les producteurs français à l'approche des fêtes

Amazon mise sur les producteurs français à l'approche des fêtes

Amazon lance aujourd'hui la Boutique des producteurs, une nouvelle plate-forme qui propose des produits issus de producteurs français. Le géant américain du commerce en ligne souhaite ainsi aider les producteurs à mieux s'intégrer dans l'économie numérique.

Publié le 08-11-2018 par Laurent Baquista

Plus de 2 000 produits vendus dans toute l'Europe


Amazon inaugure aujourd'hui sa Boutique des producteurs, un espace réservé à la vente de produits « made in France ». Le catalogue inclut déjà près de 2 000 produits proposés dans toute l'Europe. On y trouve essentiellement des produits qui rencontrent un grand succès pendant les fêtes de fin d'année, notamment des huîtres, des chocolats et du foie gras. Pour la société fondée par Jeff Bezos, ce nouvel espace est une main tendue aux producteurs qui souhaitent faire leurs premiers pas dans le marché numérique. Chacun pourra gérer son catalogue, son stock et sa politique de prix comme il l'entend, indique le responsable d'Amazon.fr, Patrick Labarre. Ils auront également la possibilité de déléguer ces tâches au géant de l'e-commerce en sélectionnant l'option « expédié par Amazon ». Les producteurs partenaires doivent payer un abonnement mensuel de 39 euros, et Amazon, de son côté, empoche une commission de 8 à 15 %, selon le poids du colis.


La fin des petits sites d'e-commerce ?


Chez les producteurs, les avis sont partagés et les raisons de tester la nouvelle boutique d'Amazon sont diverses. Certains professionnels, comme Victor Mazoyer, qui dirige une boucherie familiale à Montélimar, savent que « vendre sur Internet, ce n'est pas [leur] métier » et préfèrent donc passer par une plate-forme mondialement connue. Pour Vianney Bellanger, chocolatier réputé basé au Mans, il s'agit clairement d'un « galop d'essai ». La chocolaterie possède déjà sa propre boutique en ligne et son concept de « click and collect », ces deux canaux pourraient donc être complémentaires. Le chocolatier craint cependant que le nouveau pari d'Amazon soit « le début de la fin des petits sites de e-commerce dans les deux-trois ans à venir ».

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