Alstom va fermer son site historique de Belfort

Alstom va fermer son liste historique de Belfort

Faute de commandes, Alstom a décidé de fermer son usine de Belfort. Plus de 400 emplois sont ainsi menacés.

Publié le 08-09-2016 par Bertrand Dampierre

Annonce de fermeture 

 

La situation d'Alstom est, depuis le rachat de sa branche Énergie, des plus paradoxales. Les annonces de contrats à l'étranger se succèdent, pour des trains comme pour des tramways, mais ces bonnes nouvelles n'ont que peu de répercussions positives pour l'emploi en France. C'est, malheureusement, ce qui a conduit l'équipementier ferroviaire français à annoncer hier la fermeture de son site historique de Belfort. Ce site, qui emploie plus de 400 personnes, a construit en 1880 la première locomotive à vapeur du groupe, et, cent ans plus tard, les premières motrices du TGV.

C'est sans doute ce dernier qui pose de réels problèmes. Trop peu de commandes ont en effet été passées à Alstom. Dans un marché français en plein marasme, le carnet de commandes du site ne se remplit pas, parce que les trains commandés en Inde, aux Pays-Bas ou aux États-Unis seront produits ailleurs, plus près de leur lieu de livraison.

 

Un risque pour toute la production française

 

Pour Pascal Novelin, délégué CGT de l'usine de Belfort, interrogé sur la nouvelle chaîne d'information continue Franceinfo, « cette décision résulte d'une volonté directe de la direction de bousiller l'emploi en France. Si Alstom investit et construit une usine au Kazakhstan, ce n'est pas pour faire des faveurs aux employés français ».

Cette décision a également fait l'effet d'une douche froide, car des rumeurs de commandes de nouveaux TGV pour la SNCF circulaient ces derniers jours et avaient redonné espoir à tous les salariés belfortains.

Au lieu de ça, les voilà donc condamnés à perdre leur emploi, ou à quitter le Doubs pour l'Alsace, s'ils ont la chance d'être reclassés dans l'usine de Reichshoffen.

Globalement, ce sont tous les salariés des sites français d'Alstom qui se sentent, comme leurs collègues de Belfort, menacés. En effet, si le marché français ne redémarre pas, ce sont toutes les usines françaises du groupe Alstom qui pourraient en pâtir à terme.

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