Alstom : les détails de l'accord avec General Electric

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Le conseil d'administration d'Alstom a choisi l'offre d'alliance proposée par le conglomérat américain General Electric. Une issue qui implique la cession à l'Etat de 20% du capital du géant français de l'industrie ferroviaire.

Publié le 23-06-2014 par Guilhem Baier

Un accord complexe entre GE et Alstom

 

Réuni ce samedi 21 juin, le conseil d'administration d'Alstom s'est finalement prononcé en faveur de l'offre de General Electric, au détriment de l'alliance nippo-allemande Mitsubishi-Siemens. Initialement, le conglomérat américain proposait le simple rachat de la branche énergie d'Alstom pour 12,35 milliards d'euros. L'accord final semble bien plus complexe, afin de répondre aux contraintes fixées par Bercy et visant à préserver les intérêts stratégiques de la France. GE va ainsi racheter une partie de la branche énergie d'Alstom : l'intégralité des turbines à gaz et de certaines énergies renouvelables (solaire, éolien terrestre, géothermie), 50% des turbines à vapeur nucléaires (et hors nucléaires en France), des réseaux électriques et d'autres énergies vertes, à l'instar de l'hydroélectricité et de l'éolien offshore.

 

 

Alstom : échange d'actions entre l'Etat et Bouygues

 

Conçu pour maintenir la souveraineté de la France sur le nucléaire, cet accord prévoit des droits de veto spécifiques dans la coentreprise détenant les turbines Arabelle, utilisées par les centrales EDF. Une condition sine qua non, qui implique la cession à l'Etat de 20% du capital d'Alstom par l'actionnaire majoritaire du géant de l'industrie ferroviaire, à savoir Bouygues. Selon des sources proches du dossier, un accord aurait été trouvé ce dimanche 22 juin : Bouygues a consenti à une option permettant à Bercy d'acquérir jusqu'à 20% du capital d'Alstom pendant 20 mois, au prix de marché.

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