Alstom : l'avenir controversé de la branche énergie

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François Hollande reçoit ce matin le PDG du groupe américain General Electric, afin d'évoquer l'éventuel rachat de la branche énergie d'Alstom, également convoitée par Siemens. Le géant de l'industrie ferroviaire devrait donner sa décision d'ici mercredi.

Publié le 28-04-2014 par Bertrand Dampierre

L'implication du gouvernement (Alstom)

 

L'Etat n'est plus actionnaire d'Alstom depuis 2006, suite à la vente de ses parts à Bouygues, mais le dossier revêt une importance stratégique, dans un contexte de lutte contre le chômage et la désindustrialisation de la France. Le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a ainsi fait connaître son désaccord sur le projet de rachat par l'américain General Electric de la branche énergie d'Alstom. Ce dimanche 27 avril, le président de la République, François Hollande, a par ailleurs convié le Premier ministre, Manuel Valls, ainsi que les ministres de l'Economie Arnaud Montebourg et de l'Energie Ségolène Royal à une réunion sur l'avenir d'Alstom. Ce lundi matin, à 9h30, le PDG de General Electric est attendu à l'Elysée, pour y évoquer cette prise de participation dans les intérêts stratégiques français.

 

 

Alstom : la proposition de Siemens

 

Le dossier s'avère d'autant plus délicat que le groupe Alstom, géant de l'industrie ferroviaire dirigé par Patrick Kron, fabrique les TGV (trains à grande vitesse), source de fierté tricolore. De même, la cession de la branche énergie (70% de l'activité d'Alstom, 14 milliards d'euros de chiffre d'affaires) soulève de nombreuses questions sur l'indépendance énergétique française. Dans ces conditions, la proposition de Siemens pourrait changer la donne : la direction du groupe allemand a proposé de reprendre l'activité énergie d'Alstom contre la moitié de sa branche transports et une somme en cash. De son côté, la direction d'Alstom rendra sa décision publique d'ici mercredi matin.

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