Alliance Renault-Nissan : comment Carlos Ghosn est devenu irremplaçable

Carlos Ghosn, Renault,

Alors que le patron de Renault vient de nommer son numéro deux, Thierry Bolloré, la question de sa succession à la tête de l'Alliance avec le japonais Nissan est loin d'être résolue. L'ingérence de l'État français trouble le jeu et contraint Carlos Ghosn à reprendre en main un projet à bout de souffle.

Publié le 01-03-2018 par Nabil Bourassi

C'est à un véritable aveu que s'est livré Carlos Ghosn, vendredi 16 février, lors de la présentation des résultats financiers du groupe Renault. Alors que le constructeur automobile affiche des chiffres records, le Pdg du groupe admettait pour la première fois que la pérennité de l'Alliance avec Nissan faisait débat.

« Je n'ai pas de problème, moi, mais je comprends que tout le monde s'interroge sur la suite, car je ne serai pas éternel. C'est ce que je dois résoudre pour le prochain mandat qui m'a été confié par le conseil d'administration », a déclaré plein d'assurance le charismatique patron de Renault.

Pour tous ceux qui connaissent Carlos Ghosn, cette déclaration a pu surprendre car, jamais jusqu'ici, il n'avait reconnu la fragilité de l'Alliance avec Nissan. Encore moins au moment où celle-ci se targue d'être devenue le premier constructeur automobile mondial. C'est donc au faîte de sa gloire que Carlos Ghosn se dit prêt à rebattre les cartes. Il aurait en fait intégré un paramètre auquel il avait tenté de se soustraire : la dimension politique qu'implique une alliance entre deux entreprises étrangères. Car l'homme aux trois nationalités (brésilienne, française et libanaise) n'a jamais caché sa détestation des ingérences politiques dans les affaires privées.

« Au Japon, il a joui d'une aura exceptionnelle et d'une tranquillité quasi absolue dans le redressement de Nissan. En France, il est continuellement l'objet de critiques autour de sa rémunération, et l'État ne ce

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités