Alcatel-Lucent divise par deux la prime de départ de Michel Combes

Alcatel-Lucent divise par deux la prime de départ de Michel Combes

Réuni ce matin, le Conseil d'Administration d'Alcatel-Lucent a décidé de réduire de moitié la prime de départ de Michel Combes.

Publié le 11-09-2015 par Laurent Baquista

Prime réduite de moitié

 

Suite à la vive polémique soulevée par les indemnités de départ de Michel Combes, l'ancien Directeur Général d'Alcatel-Lucent, et par les remarques faites par l'APEF et le MEDEF, le Haut Comité du Gouvernement d'Entreprise (HCGE), ainsi que par l'Autorité des Marchés Financiers, le Conseil d'Administration de l'équipementier français en télécommunication s'est réuni ce matin pour statuer sur le versement de la prime de départ de son ancien dirigeant.

Le Conseil a décidé de réduire de moitié les primes auxquelles Michel Combes semblait pouvoir prétendre, elles s'élèveront donc à environ 7 millions d'euros. Cette décision a été prise « avec le plein accord et à la demande de M. Combes », précise l'équipementier télécom.

 

 

La rançon d'une clause de non-concurrence sévère

 

Parti récemment chez Numéricable-SFR, Michel Combes semblait pouvoir toucher 14 millions de prime de départ. Une partie était composée de numéraire, l'autre d'action, et son montant était en partie destiné à compenser une clause de non-concurrence particulièrement sévère, de façon à ce que cet artisan du rapprochement entre Alcatel-Lucent et Nokia ne puisse partir chez Ericsson ou un autre concurrent, en particulier chinois. En même temps, il semble qu'une clause conditionnait le versement de ces indemnités au fait que Michel Combes reste trois ans dans le groupe, ce qui n'a pas été le cas.

 

 

La polémique pourrait continuer

 

Le Conseil d'Administration a donc trouvé une solution acceptable, qui suit les recommandations du HCGE. Ce dernier trouvait en effet que le versement d'actions Alcatel-Lucent, susceptibles de prendre beaucoup de valeur dans le cadre du rapprochement avec Nokia, était contraire aux principes définis par le code de bonne conduite des entreprises. La prime de départ sera donc versée en numéraire, sur trois ans. En outre, la clause de non-concurrence a été maintenue, mais assouplie.

Malgré cette réduction drastique, il est fort probable que la polémique sur le cas Michel Combes ne s'éteindra pas de si tôt, surtout compte tenu des informations révélées par l'Obs sur son bonus de bienvenu chez Numericable-SFR, que Patrick Drahi n'a pas démenties : 100 millions d'euros de stock options.

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